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LES SÉRIES 2023 EN CHIFFRES

  • Publié le
  • Par Carl Lemelin
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LES SÉRIES 2023 EN CHIFFRES

Ça y est, la grille des séries 2023 de la MLB est complète et les 12 participants ont tous ce qu'il faut pour donner des maux de tête à leurs adversaires. Attachez vos tuques (ou casquettes, selon la température), notre enquête statistique vous aide à identifier les vrais aspirants parmi les prétendants.

 

Dans un sport aussi imprévisible que le baseball, évaluer les équipes en séries éliminatoires sera toujours une science approximative. Tout d'abord, il est impossible de prévoir parfaitement n'importe quel sport ; c'est là tout l'attrait !

Deuxièmement, même si le baseball est l’ultime sport de chiffres, pour lequel chaque événement significatif a été comptabilisé depuis de nombreuses décennies, les séries éliminatoires forment un échantillon très limité par rapport au marathon qu’est la saison régulière de 162 matchs ; et tout ce sur quoi nous pouvons baser une prévision pour les séries éliminatoires est notre observation des données de la saison régulière.

Par exemple, qui aurait pu prévoir qui et quand Randy Arozarena, Carlos Beltran ou David Freese mettraient leur équipe entière sur leurs épaules et les amèneraient jusqu'à la Série mondiale grâce à des performances apparemment surhumaines ou, à l'opposé, la catastrophe du roulant entre les jambes de Bill Buckner qui anéanti les espoirs d'une franchise de remporter un championnat ?

Donc, bien sûr, cette prévision, comme toutes les précédentes, se trompera d'une manière ou d'une autre sur le déroulement des séries éliminatoires à venir. Le plaisir réside dans l'effort de se rapprocher le plus possible de la vérité, pour ensuite pouvoir prétendre que l'on est un génie !

 

LA MÉTHODE

En tant qu'amateur de statistiques, la seule façon que je connaisse d'avoir la moindre chance d'atteindre cet objectif est de plonger dans les statistiques de chaque prétendant, les comparer, les analyser, et découvrir ce qu'elles révèlent sur les chances de gloire de chaque participant lors de la nuit d'Halloween ou du début du mois de novembre.

J'ai examiné les rangs au sein de la MLB dans les quatre catégories que je considère représenter, à parts égales, tous les aspects du jeu d'une équipe qui doivent être évalués pour obtenir une vue d’ensemble comparative des séries éliminatoires : l'Offensive (OPS+), la rotation des partants (MPM des partants), l’enclos des releveurs (WHIP des releveurs) et la défensive (efficacité défensive).

Quelques autres statistiques clés qui laissent présager la réussite en séries éliminatoires, ont également été prises en considération : le bilan face aux équipes ayant un dossier positif, la prévention de points (points-contre par match - PC/M), et les points prévenus par la défensive (« Defensive Runs Saved »), une statistique avancée qui isole le nombre de points que les joueurs en défensive ont empêché de croiser le marbre. J'ai ensuite utilisé la moyenne de ces rangs pour obtenir un score sommaire et ajusté en fonction de l'effet positif ou négatif de ces facteurs.

Les équipes ont également été créditées (déduction du score) pour une performance dominante dans l'une des catégories, et pénalisées (ajout au score) pour un classement dans le tiers inférieur (21e à 30e). Plus le score est bas, plus j’aime les chances de remporter le prochain championnat de la Série mondiale.

Les résultats sont assez révélateurs et nous montrent pourquoi le bilan victoires-défaites d'une équipe est loin d'être un indicateur fiable du succès en séries éliminatoires. En fait, depuis 1969, l'équipe ayant eu la meilleure saison régulière n'a remporté la Série mondiale que 14 fois, pour un faible taux de réussite de 25,9 %.

*Les rangs entre parenthèses sont listés dans cet ordre : OPS+, MPM des partants, WHIP de l’enclos des releveurs, Efficacité défensive (au 22 septembre)

 

1- RAYS DE TAMPA BAY (OPS+ : 4 / MPM LP : 4 / WHIP LR : 1 / EFF. DEF. : 2 = SCORE : 0)

Il est logique que les Rays se démarquent dans une analyse basée sur les statistiques, n'est-ce pas ? Aucune autre équipe en séries éliminatoires ne peut se vanter d'une performance aussi parfaitement équilibrée pendant les six mois de la saison. Ce score de zéro reflète le fait qu'aucun rang n'est supérieur à la 4e place, ainsi que leur domination totale en matière de prévention de points, un facteur historiquement déterminant pour des parcours prolongés en octobre. Les Rays ont été la seule équipe à permettre moins de 4 points par match (3,98), alors que la moyenne de la MLB s’élève à 4,63 ! La seule chose qui pourrait entacher ce bilan est la blessure qui a écourté la saison de l'as Shane McClanahan, mais le retour rapide en forme de Tyler Glasnow et l'acquisition astucieuse d'Aaron Civale à la date limite des échanges ont atténué ce coup dur. Ils n'ont peut-être pas le meilleur dossier, mais les chiffres montrent clairement qu'ils pratiquent le meilleur style de baseball.

 

2- BLUE JAYS DE TORONTO (10 / 1 / 4 / 11 = 5.5)

Bien que la formation des Blue Jays soit loin d’être aussi explosive que la plupart des prévisions d’avant-saison, la direction a brillamment atteint l'objectif de réaménagement avec focus sur la prévention de points qu'elle s'était fixé. Malgré les déboires déconcertants d'Alec Manoah qui l'ont vu être rétrogradé à deux reprises, les partants des Jays affichent la meilleure MPM de toutes les ligues majeures. L’enclos et la défensive des voltigeurs étant d'autres atouts majeurs, il ne fait aucun doute que l'équipe du Canada possède tous les éléments nécessaires pour faire une percée, mais l’alignement de frappeurs inconstant devra retrouver tout son aplomb. Vlad Guerrero Jr. a connu trop de pannes de puissance, l'âge (et/ou les blessures) semble enfin rattraper la vedette et premier frappeur George Springer, et les habiletés de frappeur professionnel d'Alejandro Kirk ont disparues. Lorsqu'il est en santé, Bo Bichette a porté à lui seul cette attaque, toujours classée 10e, mais il aura besoin de plus d'aide qu'il n'en a reçu au cours de la seconde moitié de la saison si les Jays veulent naviguer le labyrinthe hasardeux qu'est le côté du tableau de la Ligue américaine.

 

3- BREWERS DE MILWAUKEE (24 / 7 / 3 / 1 = 6.75)

Avis de non-responsabilité : Je ne crois pas honnêtement que les Brewers forment le troisième meilleur effectif parmi les équipes qualifiées pour les séries éliminatoires. Ils sont deuxièmes derrière les Rays en matière de prévention de points avec une moyenne de 4,05 PA/M, soutenue par un ratio d'efficacité défensive dominant (.721 - les Rays et les Dodgers sont à égalité en deuxième place avec .707). Le personnel de lanceurs, mené par les partants Brandon Woodruff, Corbin Burnes et le duo de releveurs extraordinaire de Joel Payamps et Devin Williams, contribue également à atténuer la pression à laquelle sont soumises la plupart des défensives de la MLB. Le problème ici est que mon système n'a peut-être pas pénalisé suffisamment les Brewers pour leur attaque médiocre. Aussi bons qu'ils soient pour contrer l’attaque adverse, ils n'ont tout simplement pas la puissance inévitablement nécessaire pour rivaliser avec les alignements de première qualité auxquels ils seront confrontés cet automne.

 

4- TWINS DU MINNESOTA (11 / 3 / 7 / 6 = 6.75)

Voici un exemple parfait d'une équipe qui joue du bien meilleur baseball que ne le démontre son dossier. Peut-être est-ce la malchance, peut-être une mauvaise gestion de l’enclos et/ou un manque d’opportunisme en attaque. Une chose est claire : une équipe classée 4e en matière de prévention de points et 11e en OPS+ ne devrait pas posséder le 11e meilleur dossier. Plusieurs seront surpris d’apprendre que la rotation des Twinkies se classe bonne 3e, mais Sonny Gray (enfin en bonne santé) est un véritable as, Pablo Lopez s'est révélé être l'une des meilleures acquisitions de la saison morte, et malgré une mauvaise séquence, Joe Ryan est devenu un élément-clé. Royce Lewis est désormais le visage d'une formation qui, malgré le manque de notoriété, s'est maintenue tout au long de la saison. Si vous recherchez un candidat « Cendrillon » pour 2024, ce groupe coriace pourrait causer des maux de tête à des adversaires mieux cotés.

 

5- DODGERS DE LOS ANGELES (3 / 20 / 2 / 3 = 7)

Ils sont toujours rois et maîtres de l’Ouest de la Nationale et sont détenteurs du 3e meilleur dossier des majeures, mais aucune version récente des Bleus d’Hollywood n'a été confrontée à autant d'adversité. Les Dodgers sont actuellement privés de quatre membres de leur rotation : Walker Buehler, Dustin May, Tony Gonsolin en raison de blessures, et Julio Urias en raison d'une suspension. Ils ont réussi à surmonter une production en deçà de la moyenne de leur groupe de lanceurs grâce à un enclos d’élite, à une défensive solide et à une attaque puissante. Le duo dynamique de Mookie Betts et Freddie Freeman n'a d'égal que Ronald Acuna Jr et Matt Olson chez les Braves. Les Dodgers doivent tout de même être classés 2e dans un pool de prétendants de la Ligue nationale moins profond, mais une défaite en série de 3-1 face aux Braves en septembre a mis au clair l'équilibre des forces dans ce choc des titans.

 

6- BRAVES D’ATLANTA (1 / 15 / 6 / 19 = 7.25)

Je sais, vous vous demandez sûrement comment l'équipe avec le meilleur dossier peut être classée 6e parmi les prétendants aux séries éliminatoires ? Eh bien, c'est un système basé sur les rangs, et les Braves ne sont classés que 13e en matière de prévention de points. C'est une faiblesse qui pourrait bien les faire rejoindre ce club de 74 % des meilleures équipes en saison régulière qui ne remportent pas la Série mondiale. Mais les Bravos sont crédités ici pour leur production offensive historiquement dominante, peut-être pas tout à fait assez, tout compte fait. Même si nous retirons les 53 longues balles qui placent Olson en tête de la MLB, les Braves dominent toujours les majeures dans cette catégorie. Acuna Jr représente une combinaison inédite de vitesse et de puissance et est probablement le MVP de cette saison, et le bas de l'ordre des frappeurs est supérieur à plusieurs hauts d’alignements de certaines équipes. Avec des artilleurs et une défensive juste corrects en soutient, ce genre de puissance peut avoir raison de n'importe quel groupe d’artilleurs adverse !

 

7- RANGERS DU TEXAS (2 / 6 / 12 / 5 = 7.25)

L'accent mis par les Rangers pendant la saison morte sur l'amélioration du personnel de lanceurs porte enfin ses fruits. La 6e place en MPM des lanceurs partants est une agréable surprise, d'autant plus que leur précieux agent libre signé cet hiver, Jacob DeGrom, n'y a pas contribué. Cela explique en partie leur titre de la division Ouest de l’Américaine. Le reste de leur succès est attribuable au retour attendu en forme de leurs deux meilleurs frappeurs dans l'alignement, Marcus Semien et Cory Seager. Ajoutez à cela la machine à produire des points, Adolis Garcia, au milieu de cet ordre des frappeurs, et vous avez un alignement de frappeurs qui fait peur à Arlington. Le problème avec les Rangers est qu'ils ont du mal à convertir leurs atouts en défensive et au monticule en véritable prévention de points (4,47 PA/M, classés 16e). Après une période difficile en août, les bâtons se sont réveillés à nouveau, ce qui en fait une équipe que personne ne souhaite affronter dans les rondes initiales.

 

8- ASTROS DE HOUSTON (5 / 10 / 13 / 12 = 10)

Les champions en titre auront de la difficulté à répéter l’exploit en cette saison qui a laissé présager un changement de garde dans la L.A. Leurs rangs suggèrent toujours des effectifs bien équilibrés, mais certainement pas d'élite. Le fait qu'ils aient dû se battre pour leur place en séries jusqu'à la dernière semaine de la saison pourrait les aider à maintenir cette intensité en séries éliminatoires. La blessure de Lance McCullers Jr affecte vraiment la profondeur de la rotation, et le releveur numéro un Ryan Pressly n'a pas été aussi automatique que l'année dernière. Ils auront besoin d’un Michael Brantley en bonne santé et productif si le noyau familier composé de Jose Altuve, Yordan Alvarez et Alex Bregman est à ramener les Astros à la terre promise.

 

9- ORIOLES DE BALTIMORE (6 / 16 / 9 / 15 = 10.5)

Je sais, je sais, encore une anomalie. Avoir les détenteurs du deuxième meilleur résumé classés seulement 9e parmi les prétendants n’est pas un bon look. Cela peut s'expliquer par le fait que, contrairement aux Rangers du Texas, les Orioles ont été très efficaces pour limiter les points contre malgré des rangs ordinaires en ce qui concerne les lanceurs et la défensive. Le score a été ajusté pour cela, mais peut-être pas tout à fait suffisamment. Deux autres facteurs me poussent à les classer beaucoup plus haut que leur score : 1- Le retour de blessure du potentiel as John Means et la percée de Kyle Bradish rendent leur rotation bien meilleure que ne le suggère le classement ; 2- Leur performance récente, en tenant à distance ces satanés Rays lors du sprint de septembre. Ils sont peut-être peu familiers avec l'ambiance des séries éliminatoires, mais leur bilan de 50-37 face à des adversaires ayant un dossier de plus de .500 est la preuve que personne ne les intimidera.

 

10- PHILLIES DE PHILADELPHIE (7 / 14 / 17 / 16 = 13.5)

J'ai commis l'erreur de sous-estimer les champions en titre de la L.N. l'année dernière. Il semble que mon système de classement des forces en présence n’aime pas plus les chances des Phils cette année ! Comment tenir compte de l'expérience ? Si c'était vraiment un avantage aussi important, ne verrions-nous pas plus de champions à répétition dans le sport ? Cela dit, l’efficacité des Phillies a surpassé leur score et il y a place à l’amélioration. Trea Turner a pris du mieux après une première moitié de saison horrible selon ses standards. Le fameux duo des Phillies composé d'Aaron Nola et de Zack Wheeler a également été décevant et inhabituellement inconstant. Cependant, c'est l’enclos qui ne semble pas être à la hauteur pour les garçons de la Ville de l'amour fraternel cette fois-ci. Peuvent-ils me prouver à nouveau le contraire ?

 

11- DIAMONDBACKS DE L’ARIZONA (14 / 21 / 18 / 14 = 16.75)

À -22, ils sont l’une des deux seules formations qualifiées en séries éliminatoires avec un bilan négatif quant au différentiel de points (les Marlins étant l’autre). Ces rangs reflètent également le fait que la chance a souri à la jeune équipe des D-Backs dans l’obtention de son laisser-passer pour la danse automnale. Je les avais identifiés comme l'équipe surprise dans ma prévision de la saison, et ils m'ont donné raison, mais après un départ fulgurant, la seconde moitié de saison s’est joué en mode survie pour les Serpents. La formation menée par Corbin Carroll est jeune et prometteuse et la paire de lanceurs au haut de la rotation peut rivaliser avec n’importe quelle autre, avec Zac Gallen et Merrill Kelly qui effectuent régulièrement de longues sorties tout en limitant leurs adversaires à 3 points ou moins, mais les Vipères du désert ne sont pas encore prêts à faire beaucoup de bruit en séries éliminatoires.

 

12- MARLINS DE MIAMI (21 / 9 / 21 / 21 = 21)

Braxton Garrett, Eury Perez et Edward Cabrera. L’observateur de baseball moyen pourrait être excusé de reconnaître aucun de ces trois noms. Ils représentent la jeunesse qui complémente Jesus Luzardo et le détenteur du Cy Young, Sandy Alcantara, dans une rotation qui est clairement sur la ligne de front des efforts de la bande de South Beach pour performer au-delà de leur différentiel de points de -57. Le « bottom 3 » a cumulé en moyenne 115,2 manches lancées avec une MPM de 3,68. Malheureusement, l'alignement, l’enclos et la défensive se classent tous dans le tiers inférieur, ce qui ferait de tout parcours significatif en séries l'équivalent de la séparation de la mer à Miami.

 

PRÉVISION TÉMÉRAIRE, POURQUOI PAS ?

« Seuls les braves seront couverts de gloire », dit-on. Alors je me jette dans le vide…

LIGUE AMÉRICAINE

  • Les Blue Jays battent les Twins
  • Les Rays battent les Rangers
  • Les Blue Jays battent les Astros
  • Les Rays battent les Orioles
  • Les Rays battent les Blue Jays pour remporter le titre de la Ligue américaine

LIGUE NATIONALE

  • Les Brewers battent les Diamondbacks
  • Les Phillies battent les Marlins
  • Les Brewers battent les Dodgers
  • Les Braves battent les Phillies
  • Les Braves battent les Brewers pour remporter le titre de la Ligue nationale

SÉRIE MONDIALE

Une Série mondiale mémorable voit Atlanta et Tampa Bay s'échanger des coups dans une série de duels dramatiques qui vacillent entre concours de circuits et duels de lanceurs, mais après 7 matchs âprement disputés, intenses et bien joués, l’attaque historiquement dominante des Braves est tout simplement trop forte pour le vaillant personnel de lanceurs des Rays.

Les Braves remportent leur deuxième titre en 3 ans, et qui d'autre que Ronald Acuna Jr est nommé MVP ! Mais s'il vous plaît, quand ces prévisions s’écroulent inévitablement sous nos yeux, ne m'en tenez pas rigueur.

BONNES SÉRIES 2023 !!!

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