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CE QUI M’AGACE DU BASEBALL

  • Publié le
  • Par Carl Lemelin
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CE QUI M’AGACE DU BASEBALL

Malgré qu’on aime le baseball de tout notre cœur, le sport continue d’évoluer et doit s’adapter aux nouvelles réalités. Et vous, qu’est-ce qui vous irrite du baseball ?

 

Pour des gens comme nous, le baseball n'est pas qu’un simple jeu. C’est devenu un compagnon de toute une vie, comme un meilleur ami ou même un membre de la famille.

En tant que tel, il est toujours présent. Tout comme la bande sonore d'un film, il anime notre routine quotidienne avec des pensées intermittentes bienvenues : « J'ai hâte au match ce soir ! », « Je dois rester derrière la balle, épaule avant fermée. », ou « Sur quoi devrais-je travailler au prochain entraînement ? »

Les gros matchs et les tournois nous remplissent d'un sentiment d'anticipation, comme des enfants la veille de Noël, ou les jeunes couples la veille de leur mariage. Lorsque nous laissons nos esprits divaguer, rêvant du prochain voyage de tournée des stades, ou du match de cinq coups d’hier soir, nous ressentons ce chatouillement au creux de notre estomac et nous en avons la chair de poule.

Oui, le baseball exerce sur nous une emprise indéniable, mais comme dans toutes les relations, il peut y avoir des accrocs, certains aspects de l'être aimé qui nous irritent. Les experts en relations mettent toujours l'accent sur une communication constante lorsqu'ils parlent de la recette des relations saines.

Une partie de cela consiste à dresser une liste des pour et des contre - les choses que nous apprécions et les aspects qui nous dérangent chez l'autre personne. Je viens d’énumérer beaucoup des aspects positifs de notre histoire d'amour avec le baseball, mais qu'en est-il des aspects négatifs ?

Voici ce qui m’agace du baseball, des choses que j'aimerais voir le sport améliorer pour m’aider à l'aimer davantage, si c'est même possible...

 

LES RÈGLES NON-ÉCRITES

De tous les sports d'équipe majeurs en Amérique du Nord, le baseball est celui qui est le plus imprégné de traditions. D'une part, cela explique toute la romantisation et la mélancolie entourant le passe-temps national américain que nous apprécions tous.

Mais cette qualité unique a souvent été un obstacle à son évolution. Les athlètes s'améliorent, les nouvelles technologies changent notre perspective et les mentalités qui pouvaient avoir du sens il y a des décennies ne résistent tout simplement pas à l'épreuve du temps, comme ces règles non écrites absurdes du baseball. Comme j'aime le dire, il y a une raison pour laquelle elles sont non écrites.

« Pas de vols de buts lorsque l'écart de points atteint 6 ou plus » : Alors, vous me dites que dans un sport qui n'est pas limité par le temps (à l'exception du nouveau chrono des lancers), parce qu'une équipe a été assez bonne pour accumuler une avance importante, elle devrait arrêter de chercher à marquer des points parce que les sentiments des adversaires pourraient être blessés ? Cela me semble ridicule. Il y a quelques années, j'ai assisté à un match de la MLB où une équipe menait 10-0 en neuvième manche et l’adversaire a réussi à revenir de l’arrière en marquant 11 points pour l’emporter. Aucune avance n'est vraiment sûre au baseball. Les choses ne se sont pas déroulées comme vous le vouliez en début de match ? Relevez-vous et jouez mieux et plus intelligemment. Ne demandez pas ou n'attendez pas de l'adversaire qu'il ait pitié de vous et arrête de jouer.

« N’humiliez pas votre adversaire en célébrant un coup de circuit ou un retrait sur prises » : Avons-nous 5 ans ? Voici une autre règle que certains classent dans la « vieille école », mais qui n'est rien de tel. Pour moi, « vieille école » signifie être coriace, capable d'encaisser les coups, de se relever et de continuer à se battre, d'adopter une approche purement professionnelle pour gagner. Pourquoi les bouffonneries de votre adversaire vous affecteraient-elles au point de vous sentir obligé de dévier du plan de match pour vous venger ? Si vous êtes si hypersensible, c'est l'opposé d'être « old-school » à mes yeux ! Je trouve aussi drôle qu’il soit acceptable de célébrer des coups sûrs gagnants ou un jeux défensif spectaculaire, mais un retrait clé sur prises ou de sparages après un coup de circuit ? Certainement pas !

« Ne volez pas nos signaux ! » : Voici un autre exemple où la responsabilité de vos propres échecs est projetée sur l’adversaire. Bien sûr, ce que les Astros ont fait en utilisant la caméra du champ centre et les écrans dans le vestiaire n’avait pas sa place. La MLB avait décrété que voler des signaux par des moyens électroniques n’était pas permis. Mais épier les signaux simplement en observant la séquence de l’instructeur au troisième but adverse, cela fait partie du jeu depuis toujours. Alors pourquoi êtes-vous si contrarié par cela, alors que tout ce que vous avez à faire est de trouver une meilleure façon de dissimuler vos séquences de signaux ? C'est là un autre aspect stratégique du jeu que nous apprécions tant, n'est-ce pas ? Au moins, PitchCom a maintenant éliminé la possibilité de voler les signaux du receveur.

"Tu atteins mon joueur vedette, j’atteindrai le tien !" : En plus d'être évidemment dangereuse pour la sécurité des joueurs, cette règle non écrite est tellement contre-productive quant au seul objectif qui compte : gagner le match de baseball. Aucun gérant sain d'esprit ne suggérerait que d’accorder un but gratuit à un frappeur est une décision stratégique sensée, à moins que la situation ne se prête à un but-sur-balles intentionnel. Donc, le faire pour régler un différend ne m'a jamais semblé logique. Je préfère la devise « prendre un coup pour l'équipe » dans ce cas. Vous avez été atteint ? Encaissez-le et allez le battre au tableau indicateur !

 

LES ARBITRES AU MARBRE

C'est un sujet que j'ai abordé l’an dernier sur ce blog, et la situation n'a pas changé. L'arbitrage au marbre dans la MLB n'est tout simplement pas à la hauteur avec la technologie actuellement disponible.

Si vous regardez beaucoup de baseball à la télévision, que vous soyez un inconditionnel d'une certaine équipe ou simplement un observateur objectif, vous serez certainement d'accord avec moi que la frustration causée par de mauvais appels de balles et de prises par les arbitres au marbre peut atteindre des niveaux insupportables.

C’est principalement parce que nous avons la boîte de la zone des prises (K-zone) superposée au-dessus du marbre depuis quelques années dans toutes les retransmissions de matchs à la télé. Cela aurait dû éliminer toute subjectivité dans l'appel des balles et des prises. La zone des prises est bien définie dans le livre des règlements, et elle est maintenant parfaitement représentée graphiquement pour que tous puissent la voir à la maison.

Pourquoi les lancers sont-ils encore appelés par des humains défaillants ? Dans de nombreux cas, des humains TRÈS défaillants !

J'ai vu des matchs éliminatoires être presque gâchés par un arbitre au marbre clairement incompétent, et ils sont censés être les meilleurs arbitres de la profession à ce stade. Certains ont été tellement mauvais que leurs performances pitoyables éclipsent les moments forts du match comme sujet de conversation à la pause-café le lendemain.

La technologie de l'arbitre-robot a été testée dans les ligues mineures au cours des dernières années, produisant des résultats prometteurs. La MLB affirme que quelques ajustements doivent être apportés avant de promouvoir le système dans les grandes ligues, mais au moins, cela semble maintenant inévitable.

À mon avis, ça ne peut arriver assez tôt.

 

ACCROS À LA VÉLOCITÉ

L'art de lancer tourne autour de trois axiomes : la vélocité, la localisation et le mouvement. Les débats sur lequel des trois est le plus important font rage depuis que le sport a été inventé.

Récemment cependant, la communauté analytique a déterminé - grâce à une abondance de recherches empiriques - que c'est la haute vélocité qui affecte le plus négativement les chances de succès d'un frappeur. Je tends à être d'accord avec une telle hypothèse, car où que se trouve la balle, ou peu importe ses changements de direction, moins de temps un frappeur a pour prendre sa décision de s’élancer ou non, moins il a de chances de réussir à éviter un retrait.

Mais cela ne suggère en aucun cas que les deux autres composantes de la position de lanceur ne sont pas importantes. Elles comptent pour beaucoup, en réalité.

Vous avez sûrement entendu dire : « Les pros peuvent synchroniser un jet ! ». L'accent récent sur la vélocité a forcé les frappeurs professionnels à s'entraîner pour y faire face. La vélocité est plus efficace si elle est contrastée par la possibilité de moins de vélocité. Les lancers qui ne sont pas à haute vélocité changeront inévitablement de trajectoire, obligeant les frappeurs à s'ajuster en plein élan. C'est là que le mouvement entre en jeu.

La plupart des frappeurs professionnels sont également trop sélectifs pour être trompés par des balles rapides hors de la zone des prises. Les lanceurs qui ne peuvent pas atteindre la zone des prises de façon constante, peu importe la vitesse des lancers, ne restent jamais longtemps dans le baseball professionnel. À l'inverse, les lanceurs qui peuvent atteindre régulièrement les extrémités de la zone des prises sont ceux qui ont les carrières professionnelles les plus longues. C'est là que la localisation prend son importance.

Alors, bien que je sois d'accord que la vélocité puisse être l'axiome principal, l'obsession actuelle pour cet aspect dans les bureaux des équipes de la MLB frise l'addiction. Toute addiction fausse les perceptions, et je suis convaincu que de nombreux talents sous-estimés sont ignorés par les recruteurs d’aujourd’hui simplement parce qu'ils ne peuvent pas lancer la balle à 95 mille à l'heure.

Pensez-y, est-ce que Greg Maddux aurait même eu un deuxième regard des recruteurs dans le contexte actuel ? Je ne le crois vraiment pas. Pourtant, je reste convaincu qu'il serait toujours un lanceur dominant aujourd'hui.

Mais la philosophie de recrutement n'est pas la seule raison pour laquelle nous voyons rarement des artistes sur le monticule de nos jours. Les programmes d'entraînement et de développement d'élite s'adaptent également à ce que les recruteurs recherchent, de sorte que la précision et le mouvement ne sont pas suffisamment enseignés aux niveaux inférieurs du baseball d'élite, et cela pourrait conduire à l'extinction la plus regrettable que le baseball n’ait jamais connue - celle du lanceur de finesse.

 

LE DÉSÉQUILIBRE COMPÉTITIF

Un autre sujet dont j'ai parlé récemment dans un article de ce blog, les problèmes d'équilibre compétitif de la MLB ont toujours été bien en évidence, mais ils sont actuellement exacerbés par un système de redistribution des revenus franchement inefficace.

Je suis d'accord avec la prémisse de la Taxe d’équilibre compétitif (CBT) en tant que mécanisme approprié pour le partage des revenus entre les 30 équipes de la MLB, mais elle doit être dotée des moyens nécessaires pour atteindre son objectif : donner à chaque franchise l'opportunité de prétendre au championnat de la Série mondiale.

Malheureusement, pour les raisons que j'expose dans mon article L’équilibre compétitif de la MLB à un point de rupture, nous sommes très loin d'atteindre ce but présentement.

La terrible faille de la CBT liée aux paiements différés des contrats que je condamne dans l'article n'est pas seulement injuste pour les équipes moins nanties, elle discrimine également pour des raisons purement géographiques. Les joueurs n'accepteront de différer l'argent que si cela est bénéfique pour leur portefeuille à long terme, c'est-à-dire accepter un salaire plancher pour la durée prévue du contrat à un taux d'imposition plus élevé, puis déménager dans un État (ou un pays) à plus faible taux d'imposition à la fin du contrat, où la majeure partie de l'argent dû sera versée.

Cela signifie que ce stratagème n'est disponible qu'aux équipes situées dans des États à imposition plus élevée, comme la Californie. Shohei Ohtani n'aurait jamais accepté des paiements différés s'il avait signé en Floride, où il n'y a pas d'impôt sur le revenu.

À quand le prochain championnat des A's d’Oakland, Royals de Kansas City ou Pirates de Pittsburgh d’après vous ? L’attente risque d’être très longue.

Pendant ce temps, les Dodgers continuent de signer chaque grande superstar qui devient agent libre, et le monde du baseball est censé être d'accord avec cela ?

Certainement pas moi !

 

LES INTERNATIONAUX DEVRAIENT-ILS FAIRE PARTIE DU REPÊCHAGE ?

Des trois principaux sports nord-américains qui recrutent un nombre significatif de joueurs hors du continent, la MLB est la seule où les joueurs internationaux ne sont pas éligibles au repêchage.

À la place, la MLB organise des périodes de signatures internationales pour les joueurs asiatiques et latino-américains. Ce système contribue également aux inégalités, car les équipes moins riches n'utilisent pas autant leur allocation d'argent internationale que les franchises les plus fortunées.

Quant aux stars asiatiques dans leur apogée qui tentent leur chance dans la MLB, en plus de chercher la meilleure offre financière disponible, quel incitatif ont-elles à s’entendre avec une organisation perpétuellement perdante ?

L’Asie représentant une situation bien différente (la plupart de ceux qui postulent pour l'éligibilité à la MLB sont des vétérans de ligues professionnelles), je suis en faveur de l'inclusion des espoirs latino-américains dans le repêchage à partir de l'âge de 18 ans, âge minimum où ils devraient également être éligibles comme agents libres si non repêchés. Cela donnerait aux équipes les plus faibles (qui obtiennent les premières sélections) une chance d'obtenir les meilleurs espoirs internationaux, à l'opposé de ce que nous observons actuellement.

 

LE PROBLÈME D’IMAGE DU BASEBALL

Pourquoi la NFL et la NBA sont-elles considérées comme cool, mais pas la MLB ?

Soyons honnêtes. Nous aimons le baseball, mais nous sommes les inconditionnels. Quand nous réfléchissons à la façon dont le jeu est présenté à la prochaine génération de fans, nous sommes obligés d'admettre que le baseball a beaucoup de retard sur ses compétiteurs !

Comment le baseball peut-il se défaire de cette image de sport lent, peu dynamique, non athlétique, apprécié uniquement par les oncles et les grands-pères ?

La bonne nouvelle est que je crois que le baseball bouge déjà dans la bonne direction.

Les programmes RBI de la MLB et les initiatives en milieu urbain offrent aux enfants une opportunité qu'ils n'auraient pas eu autrement de faire l’expérience de ce sport. Il est difficile de tomber amoureux d'un sport auquel on n'a jamais joué, donc impliquer autant de jeunes enfants que possible dans le baseball est la première étape pour changer les perceptions négatives. Des investissements ont également été faits pour encourager davantage de filles à jouer au baseball, au lieu de les orienter vers le fastpitch à l'adolescence.

Tous les efforts sont maintenant déployés au niveau professionnel pour rendre le jeu plus attrayant pour le spectateur occasionnel. L'introduction du chrono pour chaque lancers la saison dernière a éliminé près d'une demi-heure de temps sans action par match. Les buts plus grands ont ramené le vol de but comme stratégie offensive légitime. L'interdiction des formations défensives spéciales (« shift ») a permis une hausse des jeux athlétiques partout sur le terrain.

À tout point de vue, ces modifications des règles ont été bien accueillies par les fans et les joueurs, et ont atteint leur objectif initial, qui est de rendre le jeu plus dynamique et attrayant possible pour une génération ayant la plus courte portée d'attention de l'histoire de l'humanité.

Il semble que les stars du baseball s'impliquent également davantage dans leurs communautés. Malgré les salaires astronomiques, elles semblent plus accessibles que la génération de joueurs précédente.

La MLB doit maintenant investir massivement dans les médias sociaux en inondant le web de ses jeux les plus athlétiques et en montrant davantage la personnalité de ses stars en dehors du terrain pour étendre sa portée à un public encore plus vaste.

Il ne fait aucun doute dans mon esprit que le baseball évolue dans la bonne direction pour se débarrasser de son image de sport dinosaure sur la scène nord-américaine, mais parce que cette réputation est si ancrée dans la psyché publique, la MLB doit persister et rester constamment à l'affût des habitudes de consommation de son public cible.

Elle doit continuer à investir dans les infrastructures des zones urbaines et les programmes de baseball mineur pour s'assurer que les jeunes sortent dehors et envahissent les terrains de balle plutôt que le parc récréatif ou le centre d’achat.

Nous n'avions pas besoin de tout cela pour développer notre passion pour le jeu dans les années 70 et 80. Ramenons le baseball à cette époque où un samedi après-midi ensoleillé signifiait rassembler la gang pour un programme double au parc derrière la cour d'école.

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