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Ça aura pris une journée supplémentaire pour clarifier ce tableau des séries. Maintenant, pouvons-nous une fois pour toute prédire le déroulement des séries ?
Pour être parfaitement honnête, mon bilan de prédictions pour les séries éliminatoires sur ce blog n'est pas du tout flatteur. Mais à ma défense, c’est la même histoire dans l’ensemble du monde des médias sportifs.
Le fait est que le baseball est un sport plus imprévisible que n'importe quel autre, et toute personne qui prétend pouvoir vous dire avec un minimum de confiance qui remportera la Série mondiale cette année est soit un menteur, soit un voyageur temporel venu du futur.
Mais pourquoi est-il si difficile de prédire le baseball ? Je voulais savoir si j'utilisais simplement les mauvaises données en analysant les forces en présence des séries éliminatoires, ou si essayer de prévoir le baseball d'octobre était tout simplement un exercice voué à l'échec pour quiconque ose essayer.
LE PROBLÈME
Chaque expert tentant de prédire l’issue des séries éliminatoires de la MLB utilisera deux sources d'information pour tirer ses conclusions : les statistiques de la saison régulière et la composition actuelle des effectifs (en tenant compte des acquisitions à la date limite des échanges et/ou des blessures actuelles).
C'est peut-être ici que réside le dilemme auquel nous sommes confrontés. Les données de la saison régulière peuvent sembler être le meilleur point de départ, car l'échantillon est à la fois important et récent.
Cependant, cela revient à dire que cette histoire de 162 matchs (6 mois) peut être strictement appliquée à un tournoi d'un mois (13 matchs minimum, 22 matchs maximum), alors que nous savons très bien que les performances au baseball sont imprévisibles, ponctuées d'innombrables séries de victoires et de défaites, tant collectives qu'individuelles.
À tout moment, la pire équipe du baseball est tout à fait capable d'enchaîner 10 victoires (bon, peut-être pas les White Sox de cette année), tout comme la meilleure équipe peut traverser une série noire de 10 défaites. Si cette série de défaites survient en octobre, alors le favori préséries est éliminé lors de la courte série de division 3-de-5, et là s'effondre la plupart des pronostics des experts.
L'autre raison pour laquelle le baseball d'automne est très différent du baseball d'été, c'est que les 18 pires équipes ne sont plus en compétition en octobre. Les 12 équipes qualifiées pour les séries éliminatoires ne s'affronteront qu'entre elles dans le grand tournoi, ce qui réduit considérablement la pertinence de 62 % des données de la saison régulière de chaque prétendant (18 équipes éliminées sur les 29 adversaires affrontés pendant la saison régulière).
Bien sûr, je comprends que prédire un sport, quel qu'il soit, est et restera toujours une science inexacte. Le mieux que nous puissions espérer est de trouver des tendances statistiques qui peuvent nous aider à augmenter nos chances de succès au fil du temps.
Ainsi, je voulais savoir s'il existait un ensemble de statistiques de la saison régulière qui pourrait être plus révélateur d'un succès futur en séries éliminatoires.
LES CONCLUSIONS
En abordant ce projet, mon hypothèse était qu'il devait y avoir une statistique spécifique ou un ensemble d'indicateurs de la saison régulière permettant de prédire le succès en séries éliminatoires.
Idéalement, nous rechercherions l'échantillon de données le plus large possible, mais le jeu a tellement changé au cours de la dernière décennie qu’à mon avis même remonter aux années 2010 serait sans pertinence.
C'est pourquoi j'ai décidé d'utiliser les 5 derniers champions de la Série mondiale comme base pour mon analyse : les Nationals de Washington en 2019, les Dodgers de Los Angeles en 2020, les Braves d'Atlanta en 2021, les Astros de Houston en 2022, et les Rangers du Texas en 2023.
En notant divers rangs statistiques MLB clés de ces équipes lors de la saison régulière, nous pourrions être en mesure d'identifier une clé du succès ultime en séries éliminatoires.
J'ai choisi des données clés qui couvrent tous les aspects du jeu : attaque, monticule et défensive. J'ai également ajouté quelques statistiques clés qui ont traditionnellement été associées au succès en octobre : une série victorieuse en septembre, le différentiel de points et la qualité de l'enclos de relève.
La première conclusion à tirer du tableau est qu'avoir un bon différentiel de points et marquer beaucoup de points pendant la saison régulière sont des indicateurs clés du succès en séries éliminatoires. Être solide en défensive (DRS, ou points soutirés en défensive) aussi. Ces trois catégories sont les seules où tous les champions figuraient dans le top 10.
Nous connaissons tous le fameux adage « the name of the game is pitching », et cela a longtemps été vrai. De nombreux détenteurs de titres de la Série mondiale ont gagné grâce à leurs trois premiers lanceurs de la rotation et/ou à une solide combinaison 1-2 au bout de l'enclos de relève.
Mais il semble que nous soyons à un tournant où l’ordre des frappeurs est désormais tout aussi important que le groupe de lanceurs et la défensive dans la constitution d'un effectif de calibre championnat. Les Rangers du Texas de l'année dernière représentent l'exemple parfait de ce récent changement.
Bien que les Rangers semblent être l'exception dans ce tableau, les Nationals de Washington de 2019 et les Braves d'Atlanta de 2021 ont également atteint la gloire avec des enclos de relève médiocres, voire horribles, pendant la saison régulière.
Cependant, affirmer que l'attaque prime désormais sur les lanceurs serait précipité. Après tout, trois des cinq derniers champions étaient mieux classés au monticule (ERA+) qu'en attaque (OPS+) pendant la saison régulière.
En plus des classements dans le top 10 pour le différentiel de points (DP), les points marqués (PM) et les points soutirés en défensive (DRS), le seul autre indicateur que partagent les cinq derniers vainqueurs de la Série mondiale est un bilan gagnant en septembre. Et mis à part les Rangers, ils avaient tous un pourcentage de victoires supérieur à .600.
LE MODÈLE APPLIQUÉ AUX SÉRIES 2024
Maintenant que nous avons déterminé les indicateurs clés hypothétiques pour remporter la Série mondiale, essayons de prédire qui sera le champion probable de cette année en procédant par élimination.
Parmi les équipes qualifiées pour les séries éliminatoires cette année, lesquelles figurent dans le top 10 en DP, PM et DRS. Ensuite, lesquelles ont maintenu un bilan gagnant en septembre ? Un pourcentage de victoires de .600 lors du dernier mois renforcerait encore davantage la candidature d'un prétendant.
Comme vous pouvez le voir, seulement 2 équipes figurent dans le top 10 des trois catégories statistiques clés identifiées, qui garantissent (hypothétiquement, bien entendu) une solide performance en séries éliminatoires (Dodgers et Brewers), et une seule de ces équipes a maintenu un pourcentage de victoires de .600 en septembre (vous l'avez deviné, les Dodgers).
Cela fait des Dodgers nos grands favoris pour remporter le titre, confirmant notre prédiction d'avant-saison prévoyant que cette équipe de poids lourd concrétise son potentiel comme meilleur formation du baseball sur papier.
LES PRÉVISIONS EN DÉTAIL
Voici la façon dont je vois ces éliminatoires tant attendues se dérouler.
Ronde Wild Card de la L.A. (2-de-3)
Detroit (6) vs Houston (3) : Notre tableau montre que cette série est propice à une surprise. Les 'Stros ont peut-être marqué plus de points que les Tigers durant la saison, mais ils ne sont tout de même pas une équipe d'élite en attaque. Le gérant de Detroit, A.J. Hinch, affrontera l’équipe qui l’a licencié au milieu du scandale de tricherie, et il dirige une équipe qui a réalisé son potentiel offensif pendant une séquence heureuse en septembre. Le favori pour le Cy Young, Tarik Skubal, devrait donner le ton lors du premier match de cette courte série. Cendrillon continue son chemin. LES TIGERS EN 2.
Kansas City (5) vs Baltimore (4) : Les Royals ont clairement le meilleur joueur de la série, le phénomène à l’arrêt-court Bobby Witt Jr., et ils ont un net avantage en défensive. Cependant, la capacité de Baltimore à marquer des points et sa forme actuelle pourraient faire la différence. L’enclos de Kansas City aura du mal à conserver une avance pendant la série. Attendez-vous à une série très serrée. ORIOLES EN 3.
Ronde Wild Card de la L.N. (2-de-3)
Mets de New York (6) vs Milwaukee (3) : À part le bilan de septembre, les Brewers ont un net avantage sur les Mets, qui ont dû jouer un programme double lundi pour entrer dans la danse d'octobre. La profondeur de l'alignement des Brewers, menée par Jackson Chourio, est impressionnante et prête à faire ses preuves. Le contraste entre les enclos est également frappant et avantage l'équipe à domicile. BREWERS EN 2.
Atlanta (5) vs San Diego (4) : Les Padres ont été la meilleure équipe de la deuxième moitié de la saison et se classent juste derrière les Tigers en pourcentage de victoires en septembre. Les Braves ont dû se battre jusqu’au lundi avec les Mets pour apprendre que le favori pour le Cy Young, Chris Sale, souffre d’un mal de dos au pire des moments. Les Braves, affaiblis par les blessures, ont bien fait d’atteindre les éliminatoires, mais les Padres sont simplement trop forts pour être éliminés au premier tour. PADRES EN 2.
Ronde de division de la L.A. (3-de-5)
Baltimore (4) vs Yankees de New York (1) : Les Yankees ont prouvé leur supériorité lors de la course au championnat en fin de saison, se démarquant des Orioles au cours des deux derniers mois. Les seuls secteurs où les O’s pourraient exploiter les Yankees sont le bas de leur rotation et de leur enclos, mais l'alignement des Bombers, mené par le MVP assuré Aaron Judge et Juan Soto, est implacable. YANKEES EN 4.
Detroit (6) vs Cleveland (2) : Un affrontement entre rivaux de la division Centrale qui promet son lot d'animosité, ces deux équipes jouant avec une intensité inégalée. Mis à part le dossier en septembre, les Guardians surpassent les Tigers dans toutes les catégories clés que nous avons identifiées – et Cleveland a joué à .600 au cours du dernier mois. José Ramírez fera demontrera tout son talent, et c'est ici que la fatigue commencera à se faire sentir sur les espoirs miraculeux de la Motor City. GUARDIANS EN 4.
Ronde de division de la L.N. (3-de-5)
San Diego (4) vs Dodgers de Los Angeles (1) : Les Dodgers sont la seule équipe à être considérée comme élite dans toutes nos catégories statistiques clés, avec un excellent bilan victorieux de .615 en septembre. La mauvaise défensive des Padres les trahira lors d'une série où ils ne peuvent pas se permettre d'accorder des chances supplémentaires à un adversaire aussi redoutable. Jack Flaherty a été une acquisition clé lors de la date limite des échanges pour la rotation des Dodgers, et Shohei Ohtani est en feu. DODGERS EN 4.
Milwaukee (3) vs Philadelphia (2) : C'est un affrontement intrigant pour tout observateur, mais souvenez-vous, nous avons le code secret. Et ce code nous dit que la défensive des Phillies est la seule faiblesse évidente des deux côtés. Les Brewers ne sont peut-être pas en grande forme (13-12 en septembre), mais tous les autres indicateurs les placent juste derrière les Dodgers. Les Phillies leur donneront du fil à retordre, mais quelque chose me dit que la défense et le bullpen seront les facteurs décisifs – avantage Brewers. BREWERS EN 5.
ALCS – Championnat de l’Américaine (4-de-7)
Cleveland vs Yankees de New York : C’est un choc classique entre attaque et défensive, si l’on se réfère à notre tableau des prétendants en séries éliminatoires. Les Yankees ont un alignement imparable, tandis que les Guardians attrapent toutes les balles qui se dirigent vers eux. Où est l’avantage ? Le monticule. Les Guardians sont nettement supérieurs au monticule. Emmanuel Clase a réalisé l’une des saisons les plus dominantes jamais vues par un releveur, et il est le meneur d’un groupe de releveurs profond qui a affiché un WHIP digne de jeux vidéo de 1,05 cette saison ! GUARDIANS EN 6.
NLCS – Championnat de la Nationale (4-de-7)
Milwaukee vs Dodgers de Los Angeles : Ce sont clairement les deux équipes les plus complètes des majeures, ce qui fait de la NLCS une Série mondiale de facto. Oui, l’alignement des Brewers est profond, mais pas autant que celui de Dodgers. Les hommes en bleu sont simplement un peu meilleurs dans tous les aspects du jeu, et ils possèdent toutes les vedettes : Ohtani, Mookie Betts, Freddie Freeman, sans oublier les armes secrètes en séries que sont le receveur Will Smith et la peste opportuniste Chris Taylor. DODGERS EN 5.
Série mondiale (4-de-7)
Cleveland vs Los Angeles Dodgers : Souvenez-vous de la tendance dont nous avons parlé, où la production de points commence à usurper les lanceurs quant aux facteurs déterminants pour couronner les champions de la Série mondiale ? C’est ici que ça se matérialisera à nouveau et qu’on verra le vieil adage « The name of the game is pitching » être contredit à nouveau.
DODGERS EN 5.
Que les festivités commencent, et découvrons si cette approche très innovante pour évaluer les séries de la MLB a du mérite, ou si nous devrons retourner à la planche à dessin pour 2025.
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