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LA LICORNE DU BASEBALL QUÉBÉCOIS : PHILIPPE AUMONT

LA LICORNE DU BASEBALL QUÉBÉCOIS : PHILIPPE AUMONT

Un portrait sur la carrière de l'artilleur Québécois Philippe Aumont!

Le nom de Philippe Aumont circulait déjà depuis un certain temps en 2007. Alors âgé de 18 ans,
le Gatinois faisait partie de la rotation des partants qui représentait le Canada en compétitions
internationales.


Même si les observateurs du baseball québécois savaient très bien que son nom allait être
prononcé le jour du repêchage de la MLB en 2007, personne n’aurait pu imaginer que les
Mariners de Seattle allaient faire du géant de 6’7” et 245 livres leur toute première sélection au
11ème rang.


Jamais un joueur de La Belle Province n’avait été choisi au premier tour et aucun n’y est
parvenu depuis. Même pas proche ! Le petit monde du baseball québécois était en état de
choc.


« Comment un petit gars (pas si petit) de chez-nous a bien pu se faufiler à travers un groupe de
30 qui provenaient tous des grandes universités de la NCAA ou des écoles secondaires
américaines ? » qu’on se demandait.


Sous la colonne « SCHOOL » apparaît « École Du Versant » à côté du nom de Philippe Aumont,
une école secondaire comme toutes les autres au Québec. Le joueur sélectionné juste avant
Aumont ? Madison Bumgarner, par les Giants de San Francisco. Oui, oui, MadBum lui-même!


UNE CARRIÈRE ÉPROUVANTE, MAIS RÉUSSIE


C’est la combinaison d’une rapide à 96 milles à l’heure et d’une glissante émergeante de 80-82
m/h qui faisait saliver les recruteurs de l’époque qui scrutaient la moindre sortie d’Aumont à la
loupe. L’angle trois quarts de son bras ajoutait une trajectoire tombante naturelle à sa rapide,
mais du même coup nuisait à sa balle courbe/glissante, un tir que le jeune artilleur avait plus de
difficulté à maîtriser.


Aumont a aussi été confronté a des maux de coude en début de carrière, ce qui a poussé les
dirigeants des Mariners à le convertir en releveur. Lorsqu’en santé cependant, les résultats
laissaient présager un bel avenir au grand droitier.


Après une saison qui l’a vu connaître des ennuis avec les buts sur balle au niveau AA, en
décembre 2009 Aumont passe de l’organisation des Mariners à celle des Phillies de Philadelphie
dans l’échange du partant étoile Cliff Lee. Les Phillies veulent retrouver en Philippe le partant
qu’il semblait prédestiné à devenir en début de carrière.


Mais c’est un retour à l’enclos qui enclenche la plus heureuse séquence de la carrière
d’Aumont, l’amenant éventuellement à faire sa première apparition dans les Ligues majeures
en 2012. Au total, il prendra part à 46 matchs des Phillies entre 2012 et 2015, incluant un
départ. Il passera ensuite par trois autres systèmes des mineures (Blue Jays de Toronto, White
Sox de Chicago et Tigers de Détroit) avant d’annoncer sa retraite du baseball en 2016.

RECUL NÉCESSAIRE


En réfléchissant à son cheminement dans les rangs professionnels, Aumont fait un constat
d’une franchise étonnante : « J’essayais toujours d’être le moi-même que je voyais dans le futur
et ça m’empêchait de me concentrer sur ce que je devais travailler. En étant toujours deux ou
trois pas en avant, je n’étais pas concentré là-dessus (le processus). »


Voilà une histoire que racontent plusieurs entraîneurs qui voient de brillants espoirs s’écrouler
dans les rangs professionnels, mais rarement entendons-nous cet aveu venant de la bouche de
l’athlète l’ayant vécu.


Ce recul bénéfique a permis à Aumont de renouer avec son amour du baseball, entraînant un
retour au jeu.


Le résultat : une saison du tonnerre avec les Champions d’Ottawa, de la défunte ligue Can-Am
(8-4, MPM de 2,65, 118.2 ML, 145 R et seulement 23 BB)!


« Je suis revenu à la base. Puisque j’étais joueur et entraîneur des lanceurs, je ne pouvais pas
dire quelque-chose et ne pas le faire sur le terrain », mentionne Aumont en expliquant ses
succès en 2019.


Ce rôle d’enseignant lui a apporté une nouvelle perspective du sport et une passion pour le
coaching : « Je suis passé par là, j’ai vécu des choses et je peux parler aux joueurs de mes
expériences. Il faut prendre contrôle de ses moyens, ne pas essayer d’être quelqu’un d’autre et
se concentrer sur une chose à la fois. »


L’ATTRAIT SURPRENANT DE L’ASIE


Aujourd’hui, Philippe a 30 ans et est fiancé à Frédérique. Ils sont les fiers nouveaux parents
d’une petite fille de 4 mois, Gabrielle. Cette nouvelle famille a forcé papa à réorganiser ses
priorités.


Fraichement revenu de la Corée où il représentait le Canada au Championnats mondiaux de
baseball sénior, le tournoi Premier 12, Aumont nous fait l’annonce que sa carrière de joueur est
loin d’être terminée, mais pourrait prendre une direction surprenante : l’Asie.


Même si l’équipe n’a pas connu les succès souhaités (éliminée en ronde préliminaire) en raison
d’un manque flagrant d’attaque, Aumont a excellé au monticule et, surtout, adoré son
troisième voyage au plus grand des continents.


Tellement qu’il pense bien y poursuivre sa carrière : « J’ai reçu plusieurs offres d’organisations
de la MLB, du Mexique, Taiwan, Japon et de la Corée. »


Il avoue pencher davantage du côté du Japon ou de la Corée : « Séoul est une ville incroyable.
On est mal informé sur l’actualité là-bas. Le taux de crime est minime et les gens sont super
sympathiques. »

Il n’y a pas que les considérations familiales qui influencent cette attraction envers l’orient :
« C’est une game différente d’ici. On joue encore la petite game, le jeu de base que
j’apprécie. » Aumont poursuit en précisant que les espoirs des majeures se font maintenant
enseigner de lancer aux pourtours de la zone des prises pour éviter les contacts, alors que
durant toute sa carrière, il s’efforçait de lancer dans la zone des prises.


REDONNER AU SUIVANT


Sans savoir exactement la forme que ça prendra, Aumont est catégorique : « C’est sûr que je
vais revenir faire ma vie au Canada une fois ma carrière de joueur terminée ». Il mentionne qu’il
doit une grande part de ses succès au système de développement canadien, qu’il est très fier de
ses origines et qu’il veut revenir partager son bagage de connaissances et d’expériences avec
les jeunes joueurs d’ici.


Interrogé sur la direction de Baseball Québec, Philippe assure qu’ils sont sur la bonne voie en
tentant d’offrir aux joueurs de l’élite une plus grande visibilité au sud de la frontière : « Si j’ai un
conseil à donner aux jeunes, c’est de prendre toutes les opportunités qui s’offrent à eux de se
faire voir aux États-Unis, tout passe par là. Il faut avoir l’esprit ouvert et les parents aussi
doivent aider les jeunes à faire leurs recherches. »


Avec le programme de développement de l’ABC qui revient d’une récente tournée
« showcase » contre des collèges américains et des joueurs comme Abraham Toro, Jesen
Therrien et Charles Leblanc aux portes des majeures, peut-être qu’un jour nous allons pouvoir
cesser de faire allusion à un animal mythique lorsqu’il sera question d’espoirs québécois choisis
au premier tour.

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